Eolien & Territoire
Quelle est la distance des éoliennes aux habitations ?
En France, l’article 90 de la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 (consultable ici) oblige les développeurs à implanter les éoliennes à plus de 500 mètres des habitations.
A titre de comparaison, la distance minimale à respecter entre les éoliennes et les habitations est de 300 mètres en Suisse. En Allemagne, cette règlementation varie en fonction des régions.
Sur le projet des Chesnots, les distances aux premières habitations seront les suivantes (scénario du 20 février 2018) :
Pour plus d'informations sur le projet, vous pouvez consulter la page "Le projet".
Plus la distance au parc est importante, plus l’éolienne semble petite. Par exemple, lorsque l’on se trouve à 500 m du parc, les éoliennes nous paraissent être de la même taille qu’un objet de 25 cm placé à 60 cm de notre œil. Ce phénomène est illustré sur le schéma ci-dessous.
Le graphique ci-dessous montre que plus on se situe loin du parc, plus cette hauteur est petite :
Ainsi, des mesures telles que la plantation d’arbres à proximité des habitations permettent de masquer les éoliennes.
L'éolien fait-il baisser la valeur de l'immobilier ?
Une étude menée en 2010 dans le Nord Pas-de-Calais avec le soutien de la Région et de l'ADEME a conclu que sur les territoires concernés par l'implantation de deux parcs éoliens, « le volume des transactions pour les terrains à bâtir a augmenté sans baisse significative en valeur au m² ».
D'autres études ont été menées en France et à l'étranger et ont montré l'impact limité des parcs éoliens sur les biens immobiliers. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter ce site qui détaille davantage les résultats des études.
Par ailleurs, les communes bénéficient de retombées économiques qui leur permettent de créer ou renforcer des services collectifs et d’améliorer les conditions de vie locale, ce qui peut entraîner une revalorisation importante des biens.
L'éolien réduit-il l'attractivité touristique du territoire ?
L’implantation d’un parc éolien peut susciter des interrogations sur l’impact des éoliennes sur le paysage, et par conséquent des inquiétudes concernant l’attractivité touristique du territoire.
Lors de la conception d’un projet éolien, des études paysagères sont réalisées afin de choisir une implantation minimisant les impacts sur le paysage. Les lieux touristiques sont pris en considération dans le but de limiter leur proximité au parc éolien et de diminuer leur covisibilité avec les éoliennes.
Plusieurs études dans le monde ont montré que l’impact des parcs éoliens sur le tourisme était très limité.
Par exemple, une enquête dans la péninsule gaspésienne au Québec (« Impact des paysages éoliens sur l’expérience touristique », 2017, consultable ici) a montré que la « présence [des éoliennes] a en réalité peu d’impact sur l’expérience touristique et sur le désir de fréquentation future ».
L’article « Les parcs éoliens ont-ils une incidence sur le tourisme ? » rédigé par l’organisme « Réseau Veille Tourisme » (consultable ici) analyse les résultats de différentes études et conclut que « dans l’ensemble, rien ne laisse supposer que les parcs éoliens pourraient avoir des conséquences économiques néfastes sur le tourisme ».
Les éoliennes peuvent également être des objets d’attractivité touristique
En effet, le tourisme écologique ne cesse de progresser en France, comme le montrent ces exemples :
- A Ally, dans le Cantal, l’association Action Ally 2000 qui organise des visites de moulins à vent ajouté les éoliennes à son parcours touristique : « le site compte toujours 10 000 visites par an, trois fois plus qu'auparavant »
Source : Article « Tourisme éolien : s’approprier le patrimoine moderne », journal La Montagne, février 2016, consultable ici
- A Châteaugay, dans le Puy-de-Dôme, le maire affirme « ici, on vit des éoliennes et du tourisme éolien », depuis l’implantation de 4 éoliennes sur la commune ; en août, « le taux de remplissage des chambres d’hôtes est de 99% ».
Source : Article "Ici, on vit du tourisme éolien", journal La Montagne, septembre 2017, consultable ici